samedi 9 mars 2013






Je traînais dans le jardin, je poussais mes pieds, respirant l'air qui m'a été offert..
J'observais, je me perdais, mon cœur battait, fort, je ne comprenais pas..
Je voulais qu'il arrête mais je voulais quand même que cette sensation, loin d’être étrangère, résiste à toute peur.. peur de l'étrange peur de l'inconnu..
Connecté, tout ce qui passait devant mes yeux, à travers mon être, tout ce qui osait violer ma sérénité mensongère, me faisait méditer sur mon existence et la force de tout ce qui m'entoure, eux qui étaient conscients de mon statut alors que je n'étais même pas près de le savoir, de le sentir..
Mes yeux ne voulaient pas se fermer, car je savais que, peut être, je les déplierai sur une autre vérité erronée..
J'observais le dogme de la création qui dépasse toute raison, confisquant mon cœur, le secouant, qui violemment m'a déracinée.
Que sommes nous devant toute cette immensité, que sommes nous devant cette perfection ?
Que serions nous sans un Dieu ?
J'étais sereinement angoissée..
J'ai choisis de poursuivre mon trajet, afin de dépasser ce qui me surmontait.. sans m'en détourner par le cœur et l'esprit, une fuite momentanée..
Les chats ont respiré mon odeur, ils ont cru qu'il était l'heure de leur offrir de quoi combler leur famine, je marchais et, innocemment, ils croisaient mes pas, évitant de les heurter.
Moi, je n'avais rien pour eux, ils l'ont compris, ils sont partis.. parce que j'avais plus rien à donner.. Ils m'ont abandonnée..
Alors que j'avais des caresses, j'avais des câlins, j'avais la tendresse, et tant d'amour, à s'y noyer, j'avais mon être à donner, à partager..
Mais même pour les animaux, c'était loin d’être parfait, quand on a faim, et quand on regarde juste tout près, ce n'est pas la spiritualité qui nous inspire volonté.
Assise, seule, observant le soleil pendant son départ aveuglant, contemplant les nuages dispersés, je tendais à délaisser ce corps et libérer mon âme pour atteindre cette grandiose, cette merveille, ce tableau parmi une infinité, dessiné par le Créateur absolu !
j'ai levé ma tête les yeux fermés éveillant le reste de mes sens..
Je sentais une caresse, surprise c'était mon petit chat préféré, il venait afin de tenter de m'amignonner, il avait peur mais il essayait de m'approcher, j'ai cajolé soigneusement sa petite tête, et son petit corps maigre poilu.
Il s'est senti apaisé.. et.. pour la première fois de sa vie.. il a sauté sur mes jambes et voulait frotter sa tête contre moi, même en me griffant mais il ne voulait qu'être entouré de mes bras tendus, aimé, protégé..
Et je n'avais que ça à offrir sans m'en lasser.