mardi 3 septembre 2013

Créature médiocre, créature fantastique

Ce sont les premiers jours d'un automne qui s'annoncent.
Tard la nuit, ma fenêtre ouverte, laissant pénétrer cette tempête qui m'apaise..
Qui chuchote à mon cœur qu'il y a toujours plus rebelle que lui, qu'il y a toujours plus de colère que celle qu'il renferme..
Une année plutôt, une année lunaire plutôt..
Je dansais sous la pluie... Je laissais mouiller mes pieds.. J'ignorais.
J'ignorais que l'hiver peut porter les malheurs, peut me priver de douceur...et couper mes ailes à jamais..
Je souriais, satisfaite de ce qui me tuera, de ce qui me transformera en une pierre muette mouillée par ses pleurs..


Passons...
Je viens de réaliser que tout un plan est fait pour chacun d'entre nous..
Tout peut bousculer pour une  vie, rien que pour une autre...
Tout est dans l'ordre.. personne ne fera un aussi.. beau travail , un système parfaitement lié que Celui qui a tout crée..
Tu te crois oublié mais, pas du tout... La nature en est témoin... et Tu en seras bientôt .. témoin...
Tu te crois le maître de ton destin, mais tu n'es qu'un producteur de causes, certes utiles mais loin d'être décisives...
Descends un peu car là où tu es n'est certainement pas ta position, si tu n'arrives pas à voir les autres, sentir les autres, si tu n'arrives pas à apercevoir que tu n'es qu'une composante d'un système de plusieurs inconnues fantastiquement... médiocres. 

samedi 27 juillet 2013


Elle était dans le train, celui ci roulait sans cesse.
 Elle regardait à travers la glace ignorant tout les êtres qui peuvent franchir sa zone intime, même par un regard, même par une pensée. Elle cherchait juste la pureté de ce lac en voisinage des railles... 
Elle observait un petit insecte qui essayait de monter jusqu'au bout de la fenêtre, il réessayait sans s'en lasser.. Bien qu'elle pouvait l'aider et que son destin était "entre ses mains" elle a préféré le voir  combattre, tentant d'atteindre son but, son petit rêve bourré d'espoirs...
Elle ne pouvait pas regarder sans rien faire, elle était trop intentionnée pour croiser les bras devant cette scène respectueuse ...
 Et il méritait après tout cet effort.. Elle l' aida à arriver à son but, juste au moment où il allait abandonner,  il s'y est retrouvé.. là où il croyait que c'était impossible d'arriver, là où il  croyait que la joie l'envahirait, mais il finit par s'écraser sous les railles aussi tranchantes qu'un sabre muet. 
Elle était fière de cette créature minuscule  au point d'en parler, de son audace, de sa patience à son autre...
Son chemin, encore long... le train si encombré.. elle regardait à travers les cieux, elle pouvait voir aussi loin que l'infini, l'invisible, elle s'épuisait de sentir, elle ne pouvait plus recevoir de qui que se soit... Elle fût sortir son arme, son livre, et s'est évadée.
Elle ne pouvait que comparer chaque mot avec son quotidien et à chaque reprise, une larme de joie amèrement produite glissait sur ses joues rouges.
Elle était aussi naïve qu'un nouveau né , elle le savait mais elle ne pouvait que l'être..
Elle épuisait ceux qui l'aimaient.. à force de l'aimer, et de crainte de la décevoir.. Ils finissaient  tous par partir, aveuglant son cœur affligé. 

mardi 9 avril 2013

Toi, oui toi qui me lis, souris...


Toi, oui toi qui me lis, souris...
Tu te dis parfois que tout le monde ignore ta tristesse, mais tu oublies que tu ignores celles des autres.
Il y a ceux qui louent Dieu pour ce qui leur était offert, et d'autres  qui se plaignent et pleurnichent.
Le destin des deux ne présentera  aucun changement, mais la différence serait certainement dans la façon d'apercevoir les heures qui  leur restent de cette vie qui finira  par s'éteindre laissant place à la certitude oubliée.
Nos esprits restreints ne parviendront pas à réaliser les bienfaits des épreuves qu'on pourrait subir, lors d'un gémissement, nos âmes n'aperçoivent que les malheurs vécus..


En effet, c'est la façon de gérer le vécu, c'est la capacité de se dépasser et de marcher sur les épines en tachant d'atteindre une terre en laine qui  définissent ce qu'on obtiendra comme bienfaits.
Certes, un saut ne s’effectue pas sans un recule, et leurs intensités sont proportionnelles, car Dieu est Juste et Sage.
Au cours de ces périodes délicates, voire pénibles, l'esprit, le cœur et tout ce qui constitue la profondeur chez un individu se forment, s'unissent et se donnent.
Une période de méditation sur la complexité du quotidien, sur l'immensité de notre environnement, un univers étrange se dévoile alors que nos yeux l'affrontaient depuis toujours.
Aussi, on se découvre de nouveau, on découvre de nouvelles personnes qui se taisaient au fond de nous; chacun souffre de cette schizophrénie qu'il puise de la diversité et la différence qu'il confronte depuis sa naissance, cette schizophrénie dont il ne peut s'empêcher de nier ou d’asphyxier.
 On découvre nos faiblesses déguisées et nos forces  inaperçues, on regarde autrement la vie et nos certitudes s'avèrent des doutes...
Tu regardes ton pied, tu ne le reconnais pas, ta voix t'est étrangère, ce visage dans le miroir te parle, mais ce n'est absolument pas le tien, tes yeux sont les seuls à renfermer les secrets de ton âme.
Secoué, sorti du quotidien, du normal, tu affrontes la réalité, ou une minime partie de la réalité.
Tu t'affrontes, et tu finis par t'y habituer, tu finis par t'accepter. 

samedi 9 mars 2013






Je traînais dans le jardin, je poussais mes pieds, respirant l'air qui m'a été offert..
J'observais, je me perdais, mon cœur battait, fort, je ne comprenais pas..
Je voulais qu'il arrête mais je voulais quand même que cette sensation, loin d’être étrangère, résiste à toute peur.. peur de l'étrange peur de l'inconnu..
Connecté, tout ce qui passait devant mes yeux, à travers mon être, tout ce qui osait violer ma sérénité mensongère, me faisait méditer sur mon existence et la force de tout ce qui m'entoure, eux qui étaient conscients de mon statut alors que je n'étais même pas près de le savoir, de le sentir..
Mes yeux ne voulaient pas se fermer, car je savais que, peut être, je les déplierai sur une autre vérité erronée..
J'observais le dogme de la création qui dépasse toute raison, confisquant mon cœur, le secouant, qui violemment m'a déracinée.
Que sommes nous devant toute cette immensité, que sommes nous devant cette perfection ?
Que serions nous sans un Dieu ?
J'étais sereinement angoissée..
J'ai choisis de poursuivre mon trajet, afin de dépasser ce qui me surmontait.. sans m'en détourner par le cœur et l'esprit, une fuite momentanée..
Les chats ont respiré mon odeur, ils ont cru qu'il était l'heure de leur offrir de quoi combler leur famine, je marchais et, innocemment, ils croisaient mes pas, évitant de les heurter.
Moi, je n'avais rien pour eux, ils l'ont compris, ils sont partis.. parce que j'avais plus rien à donner.. Ils m'ont abandonnée..
Alors que j'avais des caresses, j'avais des câlins, j'avais la tendresse, et tant d'amour, à s'y noyer, j'avais mon être à donner, à partager..
Mais même pour les animaux, c'était loin d’être parfait, quand on a faim, et quand on regarde juste tout près, ce n'est pas la spiritualité qui nous inspire volonté.
Assise, seule, observant le soleil pendant son départ aveuglant, contemplant les nuages dispersés, je tendais à délaisser ce corps et libérer mon âme pour atteindre cette grandiose, cette merveille, ce tableau parmi une infinité, dessiné par le Créateur absolu !
j'ai levé ma tête les yeux fermés éveillant le reste de mes sens..
Je sentais une caresse, surprise c'était mon petit chat préféré, il venait afin de tenter de m'amignonner, il avait peur mais il essayait de m'approcher, j'ai cajolé soigneusement sa petite tête, et son petit corps maigre poilu.
Il s'est senti apaisé.. et.. pour la première fois de sa vie.. il a sauté sur mes jambes et voulait frotter sa tête contre moi, même en me griffant mais il ne voulait qu'être entouré de mes bras tendus, aimé, protégé..
Et je n'avais que ça à offrir sans m'en lasser.

mercredi 20 février 2013

Les Étrangers




Juste avant de partir, je voulais mordre ce qui me reste de chair, arracher les peines et les misères, laissant couler cet amour de guerre, de lutte et de difficulté amère... Juste avant de fuir, je voulais me purifier des souvenirs, perdre mémoire et m’asseoir sur l'infinité de mes désirs.. Juste je mourrais d'envie de voir un sourire qui illuminera ton monde et guidera mon navire.. Pure et dure, criminelle et martyre, ange et démon... Je voulais soigneusement me détacher de cette futilité de vie et me perdre sans jamais revenir.

Toi, reste, regarde autours de toi les gens gémir, regarde les souffrir, tend leur la main tu verras tes peines disparaître sous leurs larmes pures.
Toi, âme perdue, cherche-toi au fond de ces yeux sans te mentir, regarde toi agir sans avoir à réfléchir ni reculer de pire en pire..
Toi, qui est couvert de pourriture, apprend toi à vivre, sans avoir à périr mille fois avant de mourir..
Toi, mon semblable, arrache toi de la misère et de l'ordure, ne te fuis plus et repens toi avant de plier bagage et ne plus pouvoir te distinguer de ces graines de sables sur lesquelles tu marches avec fierté, désespéré de la vie, écrire sans mot dire. 

jeudi 7 février 2013

Je ne compte pas satisfaire mon être, je compte juste l'éprouver.. Une telle phrase viendra d'une âme pure...
Je ne voulais guère agir... Je voulais juste penser, rester à méditer, à analyser.. A quoi bon sert si ce n'est pour appliquer, se  surmonter, s'ouvrir de nouvelles ambitions à travers les difficultés, profiter..
Vous me dégoûtez.. nous me dégoûtons.. Passivité.. paroles... promesses..
La moindre guerre est capable de gâcher nos êtres et de nous emmener là ou Satan a toujours voulu qu'on se trouve,  ses voisins éternels étant ses pires ennemis.
On se contente du peu qu'on a en se disant.. '' Je mérite puisque je suis''..
SOIS pour mériter... On le doit tous à Notre Créateur.. Notre Seigneur.. celui qui nous a offert cette vie et nous a choisis parmi les élus..
Jusqu'au quand ce long métrage qu'on se fait et qu'on se  refait..
Sommes nous réellement convaincus de cet arbre nu, cet arbre jaune qui n'aura jamais de fruits et peut être finira par brûler, certes pour chauffer les autres.. Mais il ne sera qu'un souvenir perdu..
Un souvenir d'un sacrifice indigne et non mérité, un sacrifice à remplacer, à oublier..
Ce ciel m'ouvrira t il ses portes pour vous quitter?
Quitter ces êtres qui ne veulent pas être, qui veulent seulement exister, peu importe les traces qu'ils laisseraient, l'essentiel sera qu'ils auraient consommé.. qu'ils auraient vécu..
Ouvrira t il ses portes pour moi, moi qui ne souhaite que partir, être un oiseau, chanter, et n'avoir point de soucis que celui de garder ses bébés, les nourrir et les couvrir d'amour et de paix..
Cet arbre m'est restreint, je ne pourrais facilement respirer, je ne pourrais facilement étendre mes ailes et tenter de franchir les limites de ce fardeau de vie..
Libre comme l'air je serai, douce comme les plumes je caresserai les maux de l'humanité, âme sans âme je vivrai, femme parmi les femmes, je marcherai la tête vers le haut sans penser à la baisser.

dimanche 27 janvier 2013

And Then We Get Hurt


“Only once in your life, I truly believe, you find someone who can completely turn your world around. You tell them things that you’ve never shared with another soul and they absorb everything you say and actually want to hear more. You share hopes for the future, dreams that will never come true, goals that were never achieved and the many disappointments life has thrown at you. When something wonderful happens, you can’t wait to tell them about it, knowing they will share in your excitement. They are not embarrassed to cry with you when you are hurting or laugh with you when you make a fool of yourself. Never do they hurt your feelings or make you feel like you are not good enough, but rather they build you up and show you the things about yourself that make you special and even beautiful. There is never any pressure, jealousy or competition but only a quiet calmness when they are around. You can be yourself and not worry about what they will think of you because they love you for who you are. The things that seem insignificant to most people such as a note, song or walk become invaluable treasures kept safe in your heart to cherish forever. Memories of your childhood come back and are so clear and vivid it’s like being young again. Colours seem brighter and more brilliant. Laughter seems part of daily life where before it was infrequent or didn’t exist at all. A phone call or two during the day helps to get you through a long day’s work and always brings a smile to your face. In their presence, there’s no need for continuous conversation, but you find you’re quite content in just having them nearby. Things that never interested you before become fascinating because you know they are important to this person who is so special to you. You think of this person on every occasion and in everything you do. Simple things bring them to mind like a pale blue sky, gentle wind or even a storm cloud on the horizon. You open your heart knowing that there’s a chance it may be broken one day and in opening your heart, you experience a love and joy that you never dreamed possible. You find that being vulnerable is the only way to allow your heart to feel true pleasure that’s so real it scares you. You find strength in knowing you have a true friend and possibly a soul mate who will remain loyal to the end. Life seems completely different, exciting and worthwhile. Your only hope and security is in knowing that they are a part of your life.”

— Bob Marley

jeudi 24 janvier 2013

L’enchaînée

Froide la nuit, bleue comme le feu s'allumant à fin de  fondre son âme gelée, brisée en lambeaux...
Cette fillette, cette gamine morte de vie,  pleine d'envie ..
Se heurter, marcher à contre coeur, à contre espace et espèce, à contre temps illusionné..
Armée, elle court affrontant une tempête où on l'a tout simplement jetée, elle savait pourtant qu'elle y serait, mais; on lui avait dessinée sur ce paysage désagréable un beau paradis.. Où le meilleur sera acquit.. Où, il n'y aurait que douceur conquise, ou le mal disparaîtra pour céder son obscurité à une sérénité infinie...
Elle, désarmée, plus rien ne compte, plus rien n'est sincèrement prononcé.. Elle se perd entre la haine, la pitié, et l'amour inconditionnellement planté.. mais perdu entre ces pages encrées, ces pages blanches qui ont été tachetées..
Elle veut retrouver sa pureté, mais les sanglots de son coeur ne cessent de l'alarmer, lui rappeler que, ce n'est pas un monde où on pourrait se permettre l'innocence et la pureté.. Ce n'est qu'un monde de douleurs et de sombres idées... éphémère mais douloureux et imparfait..
Elle ne peut pourtant être que ce qu'elle est, une éternelle enchaînée.