Juste avant de partir, je voulais mordre ce qui me reste de chair, arracher les peines et les misères, laissant couler cet amour de guerre, de lutte et de difficulté amère... Juste avant de fuir, je voulais me purifier des souvenirs, perdre mémoire et m’asseoir sur l'infinité de mes désirs.. Juste je mourrais d'envie de voir un sourire qui illuminera ton monde et guidera mon navire.. Pure et dure, criminelle et martyre, ange et démon... Je voulais soigneusement me détacher de cette futilité de vie et me perdre sans jamais revenir.
Toi, reste, regarde autours de toi les gens gémir, regarde les souffrir, tend leur la main tu verras tes peines disparaître sous leurs larmes pures.
Toi, âme perdue, cherche-toi au fond de ces yeux sans te mentir, regarde toi agir sans avoir à réfléchir ni reculer de pire en pire..
Toi, qui est couvert de pourriture, apprend toi à vivre, sans avoir à périr mille fois avant de mourir..
Toi, mon semblable, arrache toi de la misère et de l'ordure, ne te fuis plus et repens toi avant de plier bagage et ne plus pouvoir te distinguer de ces graines de sables sur lesquelles tu marches avec fierté, désespéré de la vie, écrire sans mot dire.
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